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Sortir un album dans le monde entier est un moment spécial pour n'importe quel artiste, mais quand vous êtes un artiste qui a grandi dans le nord du Ghana sans éducation, qui a passé sa vie à élever des vaches et des chèvres, à construire ses propres instruments et à apprendre à chanter, cela prend un tout autre sens. C'est le cas de Guy One, un artiste absolument unique qui écrit et interprète de la musique frafra, un style qui vient d'une petite région du nord du Ghana. Sa musique est maintenant à l'aube de trouver un public beaucoup plus large grâce au label Philophon de Max Weissenfeldt (Jimi Tenor, Hailu Mergia, Alemayehu Eshete)...

Artiste multitalent repoussant constamment les frontières du jazz, Avishai Cohen nous livre avec cet album une nouvelle oeuvre puissante, mélodique et éclectique. Entre ballades émouvantes originales et reprises fougueuses de chants folkloriques du Moyen-Orient, le contrebassiste met en lumière la part la plus pénétrable de son talent sans pour autant compromettre son intégrité artistique. Produit par Jay Newland (Norah Jones, Gregory Porter, Ayo, Melody Gardot), 1970 voit Avishai chanter de la première à la dernière chanson (en anglais, en hébreu et en ladino - langue dérivée de l'espagnol et de l'hébreu) en plus de jouer du piano et de ses légendaires contrebasse et basse électrique.

Un défi tel que celui entrepris dans cet album de Da Vinci Classics est parfaitement légitime étant donné la grande virtuosité artistique requise et il peut susciter la réflexion. A première vue, le violon (pour lequel ces Sonates ont été écrites à l'origine) et la flûte peuvent sembler partager de nombreuses qualités : tous deux sont des instruments aigus (bien que les notes graves de la flûte soient sensiblement plus hautes que celles du violon), tous deux partagent une vocation en tant qu'instrument soliste, et les deux sont bien adaptés à la fois à l'expressivité et à la virtuosité. Pourtant, les différences sont également nombreuses, et elles sont si importantes que l'idée de jouer les Sonates pour violon de Mendelssohn à la flûte est à la fois audacieuse et fascinante.

L'album se démarque totalement des précédents projets de l'artiste puisque pour la première fois, Ibrahim propose un duo intimiste avec son ami et collaborateur de plus de 10 ans, le guitariste belge François Delporte. Le duo revisite les mélodies d'Ibrahim qui ont marqué les esprits, que ce soit sur ses albums comme sur ses bandes originales, mais aussi quelques titres inédits. Le tout avec l'apparition d'une ribambelle d'invités surprises prestigieux : Sting, Matthieu Chedid, Alfredo Rodriguez, Richard Bona, Trilok Gurtu, Hüsnü Senlendrici, Jon Batiste, Arturo Sandoval, et bien d'autres. Ibrahim revient donc à ses origines et à l'essentiel : une trompette, une guitare et 40 mélodies, pour fêter ses 40 ans.

Cette initiative a pour but de confronter des compositeurs contemporains aux pratiques historiques d'interprétation.

Avec Acoustic, la diva malienne revisite les chansons de son précédent opus, Mogoya, et quelques-uns de ses classiques incontournables (Saa magni, Diaraby nene). Ce disque, enregistré unplugged, restitue une authenticité marquant le profond attachement d'Oumou aux fondements de la musique traditionnelle du Wassoulou, sa région natale. Autour de sa voix incandescente, se sont ainsi rassemblés les choristes Emma Lamadji et Kandy Guira, le guitariste prodige Guimba Kouyaté et le fidèle Brahima "Benogo" Diakité, virtuose du kamele ngoni. La battante, l'insoumise, la révoltée confirme avec générosité et liberté qu'elle est une artiste toujours en devenir, toujours à la pointe du combat pour l'émancipation de la femme, par delà tradition et modernité.

A 62 ans, et en sortant son premier album chez Big Legal Mess (Fat Possum), Robert Finley s'impose comme l'une des nouvelles voix de la soul. Produit par Bruce Watson (Big Country) et Jimbo Mathus (Squirrel Nut Zippers), l'album essuie une grande diversité de sonorités : du classique groove façon Booker T & The MGs de I just want to tell you à la soul bluesy de Age don't mean a thing, en passant par le romantisme de Make it with you. Finley se révèle être un songwriter talentueux, écrivant lui-même 7 des 9 morceaux.

Deux femmes, deux destins, deux Amériques. Anna, promise à une brillante carrière, étudie à l'université de Washington. Cerise, lycéenne de milieu modeste, vit en Californie sous l'emprise douloureuse de sa mère. Lorsque chacune tombe enceinte par accident, Anna avorte et Cerise garde l'enfant. Des années plus tard, ce choix aura déterminé le cours de leur vie. D'espoirs en déceptions, de joies en drames, Anna et Cerise, bientôt réunies par le hasard, apprennent à être mères et à être femmes. A travers ce face à face poignant, Jean Hegland interroge la maternité, l'éducation et la quête de soi. Une expérience universelle de sororité.

Le pianiste cubain et la chanteuse malienne (auréolée de son succès dans le film Timbuktu) ont beaucoup en commun : leur jeunesse, leur fougue, une belle générosité et un parcours qui puise dans leurs racines tout en se projetant vers d'autres cultures. Après leurs succès en solo, les voici à l'aube d'une aventure qui va se poursuivre sur les grandes scènes du monde. Ces morceaux choisis sont un beau symbole; au-delà d'une rencontre musicale qui balaye les continents géographiques et musicaux, on y sent le plus beau des messages : celui de la tolérance et de la paix.

L'ouverture aux musiques du monde et l'accueil d'expressions musicales, héritières du passé et de la tradition, nourries aux sources de leurs mondes, et portées vers les voies de la modernité, c'est toute l'extraordinaire aventure à laquelle nous convie Au Fil de l'Air.